dimanche 9 octobre 2011

42 EXT/JOUR Champs catalauniques

Attila, entouré par ses généraux et les rois vassaux, observe d'une colline en pente douce le deploiement de ses armées et ceux d'Aetius.
Attila
Nous ébranlerons l'imagination des peuples par une bataille gigantesque ! Mais nos pertes doivent être minimales. Ce n'est que la première année de la guerre.
CHAMAN
J'ai vu cette bataille en rêve. Il ne sera ni vainqueur, ni vaincu, mais ton grand ennemi sera tué.
Attila
C'est parfait ! Cette fois ça me suffit.
Aetius range les Alains et les Burgondes au centre avec l'infantérie de ses alliés contre les Huns d'Attila. Les Romains et les Gépides se rangent les uns contre les autres dans un des flancs protégé par la Marne. Les Wisigoths, alliés d'Aetius, se rangent dans l'autre flanc contre les Ostrogohs, vassaux d'Attila. L'infantérie romaine est rangée en carrés protégés par des murs de grands boucliers et par de longues lances contre les attaques de la cavalerie.
Aetius
Nous ne pouvons pas vaincre la cavalerie sur ces vastes champs. Notre but est de tenir contre leurs attaques. Attila est économe de la vie de ses cavaliers.
OFFICIER
Mais pourquoi il n'attaque-t-il pas. Il est déjà trois heures de l'après-midi.
Aetius
Nous avons été amis pendant 40 ans. Ce n'est pas facile pour nous de se rencontrer sur un champ de bataille !
La foule épaisse des commandants attend l'ordre d'Attila. Enfin, l'empereur commence son discours.
Attila
Après tant de victoires glorieuses sur une telle quantités de peuples, nous sommes maintenant proches de la conquête du monde, ce serait stupide et ridicule pour moi de tenter de vous encourager par des mots comme si vous etiez des gens ne sachant pas se battre. Laissons ces propos aux généraux débutants, qui s'adressent à une armée inexpérimentée, de telle paroles sont indignes de moi et de vous. En effet, qui sait mieux que vous faire la guerre ? Que peut-il mieux pour un courageux, que la vengeance avec l'arme à la main. Plusieurs de vous ont versé leur sang pour la protection de la Gaule à la demande d'Aetius, qui nous a trahi et nous le punirons ! Nous nous jetterons maintenant sur l'ennemi : ce sont les plus courageux qui attaquent les premiers. Nous méprisons cet attroupement de peuples différents, qui ne s'entendent pas entre eux : ils ne sont unis aujourd'hui que par la peur.
Attila tend sa main vers l'adversaire.
Attila
Regardez, comment avant la bataille ils se serrent craintivement les uns contre les autres sur les hauteurs, bientôt nous les pourchasserons de là. Pour les Romains la moindre blessure ou même une éraflure est insupportable. Pendant que, cachés derrière leurs boucliers, ils resteront entassés en masses immpobiles, attaquez les Alains, les Burgondes et les Wisigoths. Vainquons vite leur cavalerie, coupons ainsi les nerfs et les tendons de l'armée ennemie.
Les commandants s'animent, ils serrent fort leurs lances et les manches de leurs épées.
Attila
Jetons-nous sur l'ennemi avec la fureur et le courage ordinaires pour vous. Huns, montrez votre résolution et la supériorité de votre arme. Qu'un blessé tue son adversaire et celui, qui n'est pas blessé, l'extermine. Ceux, qui sont destinés à vivre, survivront, mais ceux, à qui il est destiné de mourir, ils n'éviteront pas la mort, même sans guerre. L'ennemi ne supportera pas notre attaque.
Attila sort son épée du fourreau et la lève vers le ciel. Les trompettes sonnent.
Attila (crie)
Ce sont les plus courageux qui attaquent les premiers ! Les Huns, en avant !
Le hennissement des chevaux déchire le silence, leur galop fait trembler la terre. Les cavaliers wisigoths et les ostrogoths se heurtent. Le choc est terrible. Les forces principales de la cavalerie hune avec de cris de guerre, repris par cent mille bouches, se jettent sur les cavaliers alains et burgondes sans faire aucune attention à l'infanterie romaine. Certains carrés romains et gépides, francs et germaniques se rapprochent et commencent à se battre. Un cavalier ostrogoth parcourt les troupes avec un cri triomphal. Oreste s'adresse à ses officiers.
Oreste
Le roi des Wisigoths est mort ! Il est tué par le noble Andagis. Vive les Ostrogoths !
Une clameur victorieuse s'élève du rang de ses guerriers : "Vive les Ostrogoths ! Hourra !". Les Huns mettent en déroute les cavaliers alains et burgondes et une grande partie de leur détachement disparait derrière l'horizon à la poursuite de deux armées des alliés romains fuyant en panique.
OFFICIER (à Aetius)
Les Alains et les Burgondes sont écrasés ! Les Huns continuent leur poursuite.
Aetius
Regarde, Attila n'a pas maintenant beaucoup des Huns sur le champ de bataille. Tentons un coup de chance ! J'ordonne aux Wisigoths d'attaquer les Huns pendant que les Ostrogoths se reforment et se reposent derrière la ligne de leur infanterie !
Les Wisigoths se jettent sur les Huns qui entourent Attila. Les cavaliers se battent avec un grande acharnement.
Odoacre (à Edecon)
Père, Attila est en danger !
Edecon
Huns, Ostrogoths, Skires et Hérules, attaquons les Wisigoths ! En avant !
Edecon et ses cavaliers se jettent sur les Wisigoths. Les cavaliers wisigoths se dispersent et se cachent dans les carrés romains. Attila emmène ses guerriers dans le camp central.
Attila
La cavalerie ennemie est détruite. Il ne reste que des lambaux qui se cachent dans les carrés romains. On peut se reposer. Attendons le retour de nos cavaliers qui poursuivent les Alains et les Burgondes.
Panorama du champ de bataille. Les carrés d'infanterie qui continuent de se battre dans plusieurs endroits. La cavalerie hune et wisigothe, dispersée en détachements, commence un jeu de poursuite et d'évasion sur tout espace immense des Champs catalauniques. Dans le cas extrême, les cavaliers wisigoths se sauvent parmi les carrés romains. La nuit tombe. Les trompettes se mettent à sonner.
Edecon (à Odoacre)
Tous nos detachements se sont retirés en ordre dans leurs camps. Regarde ces feux sur les Monts de Reims. Ce ne peuvent être que les Wisigoths.
Odoacre
Mais c'est très loin !
Edecon
Ils ont peur de rester près de nous.
Odoacre
Les trompettes romaines n'ont pas sonné. Les Romains ne se sont pas regroupés.
Edecon
C'est très bizarre. Où est Aetius ?
La lune éclaire un carré romain. On entend des pas, quelqu'un tousse. Les légionnaires serrent leur rang.
OFFICIER
Arrête ! Qui es-tu ?
Aetius
C'est moi, votre général.
Aetius passe vers le feu, allumé au centre du carré. Ses vêtements et son visage sont sales, il nettoie ses cheveux des herbes et des feuilles qui tombent sur la terre. Les officiers, très stupéfiés, l'encerclent.
Aetius
Je me suis égaré dans l'obscurité. Ensuite je suis tombé sur un camp hun. J'ai réussi à me sauver. J'ai dû me cacher souvent dans l'herbe ou parmi les buissons des cavaliers huns.
Aetius tend ses mains vers le feu pour se réchauffer.
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